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    Charles Sudan
  • 24 mai 2024
  • 18 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 août 2024

Dans ce monde divisé, modelé de l'égo des hommes, de leur irrépressible besoin de domination, de leur cupidité, de leur avidité, mais surtout de leur duplicité, de leur génie maléfique qui sait transformer l'autre en tout et n'importe quoi. Pour tous ces êtres fracturés et instrumentalisés, il ne demeurera de point commun que la mort. Certains se chargeront de la distribuer comme l'ultime gratuité résiduelle de cette espèce guerrière et commerçante, qui se veut ordonnatrice de chaos alors qu'elle en est la cause.

La mort, cet ultime accès à un invisible non cartographié, mais taggé de toutes les projections que groupes et individus ont générées depuis des millénaires. L'humain déteste le vide, qui lui donne le vertige, et s'empresse de le remplir d'images et d'idées pour en faire un mur plutôt qu'un trou. Il ne reçoit rien en retour de ses projections, et son système mémoriel joue au squash avec lui-même, pour générer des hypothèses et des propositions qui pourraient faire que l'une ou l'autre de ses réflexions matche avec ce territoire dont rien ne semble revenir.

Dans un contexte de domination et de prééminence, ce qui demeure question mute en affirmations péremptoires, mensonges à l'appui, qui valideraient le fait que d'aucuns sont revenus de ce qui se nomme improprement au-delà, et que certains en reviendront, voire tous.

Comme toute projection, ces images que l'on a dotées d'attributs tels que vertus, pouvoirs et qualités, ne sont que des croyances destinées à animer le film, et sont devenues des produits que d'aucuns se sont mis à vendre. Rappelons que vendre consiste à remplir le trou sans fond qui transforme l'ignorance en nécessité. Ces produits sont devenus des instruments de domination, voire de manipulation, dont quelques uns ont fait usage pour asservir tous les autres. Le doute est une faiblesse, et l'ignorance qui est à sa source est le point d'entrée par lequel les gagnants ont pris l'ascendant.

Dans ce jeu de l'avion grandeur planète, au sein duquel seuls les initiateurs se trouvent en position favorable, la mort n'existe qu'au titre de paradis des vainqueurs, qui s'acquiert exclusivement par le haut, à la fin d'un parcours parfait, et d'enfer pour ceux qui n'y ont pas été admis. Nous constatons que la mort a été esquivée par son fractionnement en deux contraires, censés s'y trouver contenus, du moins dans le concept enfer et paradis. Nous savons que ces notions sont exclusivement humaines, étant d'ordre binaire. L'homme traite en oui et en non, comme un observateur distant de la vie, qui, elle, est le peut-être, qui est la poutre dans son oeil, l'indispensable troisième proposition. Le problème, c'est qu'en intégrant l'argent à titre de modalité d'accès au jeu, celui qui achète, adopte les inepties qui sont venues remplacer l'ordre naturel au sein de cet espace inventé par l'homme.

La mort, devenue par l'argent un produit, fait partie d'un invisible habité de Dieux, d'anges et de génies, ainsi que de la personnification de toutes les forces de la nature, constitue un grand magasin au sein duquel chacun qui peut payer, que ce soit d'argent ou de sa personne, souvent des deux, prélève ce que son groupe veut qu'il adopte pour être mieux unis dans l'ignorance.

L'argent, ce greffon, dont on peut se nantir d'une mentalisation propice à sa prolifération, qui consiste à abdiquer un certain nombre de vertus présentes de façon innée en chacun de nous, ou que l'on en soit privé par un manque de motivation, par un abord minimaliste, ou par sagesse, qu'il est interdit d'exclure, car cet argent constitue la projection la plus proche de Dieu, avec pour supériorité un effet vérifiable lors de sa mise en action sur le terrain et sur l'homme, qui peut ressentir la douce ivresse de son gain, et la mortification qui marque sa perte. L'homme qui n'a pas validé la projection divine n'est pas plus malheureux que celui que l'on nomme croyant, mais celui qui est nanti d'argent, qui, pourtant, ne ferait pas le bonheur, voit le monde très différemment que celui qui n'a rien. Tout se conçoit en termes de possibilités, que l'on assimile à tort à la liberté. L'argent est créateur d'émotions égoïstes, lesquelles ont plus d'impact sur le chaland, pour qui la transcendance semble utopique.

Malgré cela, l'anthropocentrisme prévaut toujours et l'observateur croit encore se trouver au milieu de tout, hors du phénomène. Plus encore, l'humain croit constituer à lui seul une entité autonome apte à choisir ses influences. Il n'en n'est rien. Les émotions liées à l'argent sont perçues comme dangereuses, étant aptes à fragiliser l'individu, qui connaît la double nature de l'empathie, son vis-à-vis n'étant pas forcément là, à l'observer, pour son seul bien. Comme l'histoire du petit oiseau, dans "Mon nom est personne" ceux qui vous mettent dans la merde ne le font pas forcément pour votre mal, et ceux qui vous en sortent ne le font pas forcément pour votre bien, mais surtout, lorsque tu es dans la merde: Tais-toi!

La mort est l'abstrait par excellence, dans lequel quelque chose que la personne nomme âme est censé se dissoudre. Là également, l'observateur justifie de son statut externe au phénomène, en s'appuyant sur le fait que le sort de son corps physique lui est connu. L'invisible de soi étant la plupart du temps dénié dans ses origines, du fait que l'homme en qui transite l'esprit s'en croit producteur, alors qu'il n'en fait qu'un sous-produit, soumis à l'intentionnalité, avec l'effet retour qui engendre l'égo.

On pourrait dire que l'homme d'esprit, qui ne se sert que de celui qu'il produit, suscite l'admiration, mais il ne lui suffit pas d'être connu, mais il doit également être reconnu, effet retour oblige, pour se croire en parité divine. L'homme qui vit en esprit ne revendique pas ses actes, il en laisse l'auteur dans l'invisible et n'attend rien en retour, pas même la moindre reconnaissance, ni même la plus élémentaire gratitude. Ce qu'il dispense traversera peut-être le relais suivant et perpétuera les effets du rayon photonique, dès lors que sa transparence sera ressentie comme authentique et véritable, c'est à dire spirituelle.

Dieu est une abstraction à laquelle on peut souscrire ou non. Contrairement à la mort, qui semble bien réelle, Dieu est réfutable, étant donné que l'homme accepte ou non une présence qui ne soit pas du fait de son propre esprit. L'homme qui croit posséder un intérieur, un tréfonds de lui-même, qui lui semble confirmé par la notion du secret, accepte ou non d'y enfouir tous les concepts humains abstraits projetés, par effet retour et mémorisation. L'acceptation d'une carte interne d'un territoire virtuel se nomme une croyance.

L'argent n'est pas comme l'esprit, flux transitant à la vitesse de la lumière, il est à l'image de l'esprit humain, il s'arrête et se dépose en des réservoirs qui sont les caves du mental de l'individu, habitées d'incertitudes et de peurs de manquer ou de disparaître, au même titre que la mort. On pourrait dire que la vie est l'esprit créateur, le flux de particules lumineuses que l'on nommerait Amour Universel, que la mort n'est rien d'autre, ne se différentie de la vie que par la nature de l'observateur, intégré ou délégué. La vraie mort humaine est l'argent, via l'égo, dont les modalités consistent en des délais, des échéances, qui limitent l'être à son existence tronquée, exclusivement physico-mentale. L'homme échappe à l'emprise de l'argent, ainsi qu'aux contingences de la vie égotique, par la mort, vue comme une disparition dans l'abstraction qu'il en a faite dans ses mémoires. Soyons clairs, pour appeler la mort "passage dans l'au-delà", on ne fait que démontrer vivre "en-deçà", c'est-à-dire tomber dans le sempiternel piège de l'anthropocentrisme.

L'homme, comme tout l'univers, est composé d'éléments quantiques; il ne s'en distingue pas. Nous avons ici démontré que rien ne permet à l'homme de se trouver hors quoi que ce soit, et il est permis de formuler que la mort est un retour à un tout que le sujet n'a en vérité jamais quitté, étant par ses constituants infimes soumis aux règles de la non-localisation, de même qu'à toutes les lois de la physique quantique. Le "Je* n'existe pas, et, pour un observateur quantique, c'est-à-dire spirituel, l'entité humaine se conçoit comme un nuage de vibration, un champ. Il n'a par conséquent ni intérieur, ni extérieur, il est transparent et se trouve bombardé et traversé de milliards de particules, qui, on ne saurait le nier, peuvent agir et agissent sur cet agglomérat totalement perméable.

Si nous acceptons une dénomination non scientifique de ces particules et ondes quantiques, pour les regrouper dans le concept spirituel, on s'approche de la démonstration d'un esprit agissant qui ne soit pas celui produit par le mental de l'homme, et qui, forcément, le précède et l'engendre.

S'agissant de l'argent comme vecteur de mort, voyons tout d'abord comment l'alchimie qui consiste à élaborer une pierre dite philosophale, traduisez cela monnaie, le transformateur, qui engendre un produit par l'effet du prêt, traduisez ici finance, on fait de l'or à partir de vils métaux, traduisez de prêts aux ignorants. Le principe repose sur la création d'un Dieu dont on est l'interlocuteur privilégié, que la toute puissance et l'infinie générosité n'ont pas été jusqu'à donner la vie à l'homme, tout juste la lui prêter. Ces kabbalistes alchimistes ont ainsi trouvé leur place en des lieux où leur vie est assurée par d'autres, véritables coucous de l'humanité, ils prospèrent dans les nids des plus petits qui ne les voient pas grandir, tant leur mission de perpétuer la vie, même greffée à leur insu est importante pour l'ensemble.

Ces coucous, qui prélèvent leur croissance sur l'ouvrage du petit oiseau, sont pour l'homme les prêteurs et encaisseurs que l'on connaît, tout en ignorant peut-être que ce qu'ils prêtent provient de nulle part, comme la vie, qui pour eux, provient d'un Dieu qu'ils ont projeté. La dette ne provient de personne, et retourne au néant dès son remboursement, après avoir fait vivre ces prêteurs, qui en ont conservé le produit, l'or alchimique, via les intérêts et les frais, sans oublier les corruptions. Du même coup, ils ont inventé le véritable pouvoir, qui n'est pas la richesse en soi, mais la faculté de choisir à qui l'on prête, tout en induisant pour conséquence l'explosion de projets fatals à l'humanité qui n'y peut rien, et qui doit, via la politique, emprunter pour gérer un chaos généré par ces coucous devenus dinosaures par la taille de leurs oeufs, et qui ne laissent aux petits oiseaux que la mutation qu'ils leur ont assignée, un titre de cocu.

Un monde qui se développe sur de telles prémisses ne peut connaître qu'un destin apocalyptique, c'est à dire que le moment de la révélation de son infortune coïncidera pour l'homme à sa disparition massive, le déni des signes avant-coureurs étant très puissant, dès lors que les valeurs probantes sont celles de l'argent, dont la dynamique consiste à se reproduire, quitte pour cela à éradiquer ce qui lui permet d'exister, l'être humain, pas tous les êtres humains, mais ceux à qui les prêteurs ont accordé une valeur qui les sert. Les catastrophes naturelles qui accompagnent le moment de la révélation ne sont que l'accomplissement des dynamiques fatales empruntées depuis des millénaires, et qui mènent à la mort du plus grand nombre, ce qui était prévisible dès l'instauration du premier prêt, et qu'il ne faut par conséquent pas être prophète pour prédire l'avenir d'une humanité phagocytée par quelques-uns. Même en mettant les compteurs à zéro, nul ne songera à mettre en oeuvre une autre stratégie, l'humain étant paresseux et opportuniste au point d'user des mêmes modus operandi pour ses forfaits. Il ne faut pas être intelligent pour détruire la planète et les espèces, il suffit de diffuser d'autres espèces que l'on qualifie de sonnantes et trébuchantes.

Ce que l'homme sait de la mort n'est pas grand chose en plus de rien, vu sa manière de traiter l'invisible, qui a pour effet pervers d'en faire une chimère mémorielle, la carte inventée d'un territoire jamais visité. On constate la création de légendes, la projection de mondes imaginaires dans un espace collectif qui en prend ce qu'il peut, selon son mode de fonctionnement. Rappelons que l'individu est constitué par la génétique, mais également par l'épigénétique, qui transmet de l'indicible traumatisme générateur d'attitudes, ainsi que des contraintes assénées par ses géniteurs et leurs groupes de croyances.

L'expérience individuelle de l'approche de la mort n'est, en effet, qu'une approche, le vécu d'un moment de tempête neuronale/synaptique/magnétique qui précède la mise hors service de l'organisme. En fait, il s'agit du moment de la restitution des mémoires du vécu, du contenu de l'âme, vers l'esprit. L'humain est un module d'observation, de cartographie du visible à destination de l'invisible. Ce moment contient par conséquent des éléments de la vie et des visions de l'amour dont chaque parcelle de l'univers est dotée.

La mort, dans tout cela, perd son sens définitif et effrayant, rendu digeste par le transfert indolore de la vie d'observateur vers la vie véritable, éternelle et universelle. Le fait que les humains cherchent dans le moment du passage, d'éventuels indices de la nature lumineuse du monde de l'amour universel, des informations sur ce passage, primitivement décrit comme une porte, c'est à dire une ouverture à géométrie variable, dont la béance est décidée par d'invisibles autorités de jugement, sur la base de valeurs que seul l'homme invente, étant évaluateur de ce qu'il voit durant sa vie de radar, qui ne permet pas de réponse constituant une information. Beaucoup voient un tunnel, mais très peu voient une porte. De fait, seul l'homme actionne, et uniquement durant sa vie physique des modalités d'ouverture du flux vital, qu'il laisse ou non le traverser, en agissant conformément ou non à la nature spirituelle de ce dont il est le messager potentiel.

L'homme qui projette sur l'invisible des éléments d'axiologie se perd évidemment, puisque la notion de valeur n'affecte que son entité corporelle et mentale, et n'a aucune présence invisible. L'universalité implique que tout est égal à tout dans une dynamique de rétention de soi, improprement dénommée gravité. L'homme étant partie prenante du phénomène gravitationnel, il peine à l'intégrer, puisque qu'il existe en lui de toute éternité, mais qu'il est couvert mentalement par un voile d'évidence. L'homme croit en sa propre cohérence...

Les croyances ont pour effet de permettre tout et son contraire, par des contorsions articulatoires propres à l'homme qui est incapable de se trouver ici et maintenant, du simple fait de son système de perception, qui nécessite des allers-retours entre la carte et le territoire, le prive de l'immédiateté pour quelques millisecondes. Ce que l'homme croit instantané est en fait spirituellement une perte de vitesse proche de l'arrêt, de la même façon que si vous vous placez en observateur qui chemine à la vitesse de la lumière, vous allez voir vos contemporains comme arrêtés, voire figés ou inexistants, puisque vous les traversez comme s'ils étaient perméables, ce qu'ils sont en fait. Nul n'est matière, et cet amas de milliards de cellules que vous dénombrez en vous n'est qu'une part infinitésimale de l'entité vibratoire que vous êtes. Croire que vous êtes matière porteuse d'esprit est totalement erroné, vous êtes esprit mainteneur de matière, puisque c'est l'esprit qui assure la cohésion temporaire de tout amas que l'on voit comme de la matière, et qui est gravité.

L'homme qui se croit prioritairement matière, au vu de ses contingences naturelles et existentielles est victime de l'illusion de soi, qui, confrontée à l'autre, constitue l'égo, seule entité mortelle de cet être qui croit exister, du fait qu'il se voit, que l'autre le voit, et que chacun agit pour faire en sorte que ces existences relationnelles leur soient favorables. En peu de mots, chacun espère tirer de l'autre avantage, de façon à se prouver une supériorité manipulatrice.

L'homme qui constate que sa vie n'est faite que de vis-à-vis humains est tel celui qui se perd en forêt et qui, lorsqu'il voit quelqu'un sous un arbre, se précipite vers lui comme s'il rencontrait un ami perdu de toute éternité. Voyant cela, celui qui était déjà là demande pourquoi un tel enthousiasme à son égard, alors qu'ils ne se connaissent pas. L'arrivant lui dit: je suis tellement content de vous voir, je suis perdu, ce à quoi l'autre répond: moi aussi, je suis perdu.

L'homme calculateur est un être bloqué hors la vie, qui ne rencontre que d'autres calculateurs, et ils se mènent mutuellement à la mort. L'homme qui accepte l'ouverture spirituelle permet la mise en oeuvre d'inspiration, de feeling, de prémonition, de clairvoyance, de facultés et d'aptitudes à soigner et guérir l'autre, du simple fait que l'autre, ni soi, fassent un calcul.

Ce que l'on nomme empathie consiste en la mise en oeuvre de modalités d'observation et d'imitation mentale de l'autre jusqu'à s'en trouver clone, via les neurones miroirs, qui n'ont aucune propension naturelle à la compassion, mais à plus intimement connaître l'autre pour mieux le dominer, soit par l'intégration de ses qualités par l'imitation, soit par le constat de ses lacunes pour les exploiter. L'empathie n'existe pas en tant que vertu à l'état pur, elle est comme toute faculté humaine, exploitable aussi bien pour le meilleur que pour le pire.

L'homme, à l'instar de certains primates, sait exploiter son environnement pour y trouver des outils utiles à ce qu'il cherche. La différence consiste en l'usage de l'outil, qui, chez le primate ou certains oiseaux, servira à améliorer sa vie, lorsque chez l'homme, il servira également à attaquer l'autre, jusqu'à le tuer si nécessaire. L'homme se distingue de l'animal par l'étendue complexe de sa nécessité. Il peut justifier la cruauté, la torture, la sorcellerie, les complots, pour parvenir à une supériorité rassurante, plutôt qu'à sa seule survie.

L'homme enfourchera le quatrième cheval de l'apocalypse et distribuera la mort à tous vents, Cette mort donnée constituera l'ultime gratuité offerte à l'homme par l'homme, qui ne se reconnaît désormais plus, après avoir débuté sa pérégrination, voici des millénaires dans toutes les directions de la planète. Cet improbable explorateur qui, lorsqu'il a rencontré son semblable en des lieux dont il se croyait seul découvreur, ne le reconnut pas et lui attribua un statut forcément inférieur et non doté des attributs intellectuels qui président au respect. L'explorateur mua en conquérant, et ses conquêtes devinrent asservissement d'hommes, estimés dissemblables et corvéables à des services désormais indignes de lui.

Constater et agir en créant des différences qui deviennent l'alibi de tous les abus, de la contrainte et de la domination, l'homme a fini par se transformer lui-même pour se distinguer d'autrui par des artifices qui lui permettent de se sentir unique et inaccessible, par les marques distinctives offerts au regard, constituant désormais le principal aspect visible d'une personne résidant en prison, qui refuse d'être prisonnier des gardiens autoproclamés qui, au surplus, ne possèdent pas la clé de la cellule. Cette clé, serait la mort de la cellule plutôt que celle de ses prisonniers, ou de la fin de la mise en boîte de l'un par l'autre dans le même enfermement. Or, pour ces gardiens autoproclamés l'unique clé de sortie, c'est la mort, puisqu'ils ont abdiqué leur nature éternelle et délocalisée en laissant croire aux prisonniers que la mort existe réellement à la porte de sortie, qui n'est qu'un dessin sur le mur, un trompe l'oeil.

L'esprit créateur, universel et éternel, qui transite par le vivant, n'est pas un fait humain. Pourtant, l'homme qui fait de l'esprit s'en croit créateur, en instituant un culte du cerveau, par la création d'une intelligence dite artificielle qui confondra l'humain par la somme de ses références, auxquelles nul individu n'accéderait dans les actes de sa vie. L'intelligence générée par les algorithmes s'alimente de statistiques qui ne représentent personne en particulier, et qui investiguent la propagation d'idées entre les individus, au travers des sociétés qui les chapeautent. Ce faisant, elle commet le même et sempiternel anthropocentrisme, qui n'est que le collatéral de l'égo, et qui a généré des idées comme celle de la terre au centre de l'univers, le soleil qui tourne autour, l'homme comme étant le centre pensant de l'univers, et le cerveau étant le centre pensant de l'homme. Rien n'est plus faux, la pensée est un sous-produit, et sans l'esprit, non pas celui qu'elle croit créer, mais celui qui transite en toute matière, elle n'est rien qu'intelligence humaine, dont l'universalité est loin d'avoir été démontrée.

Il est éminemment simple de distinguer l'esprit créateur, qui transite en toute chose, et l'esprit humain, qui nécessite un retour, un rebond, une confirmation, un attribut. L'esprit universel ne nécessite aucun attribut, il n'est pas l'esprit de..., n'étant qu'en transit, sans modalité de mémorisation, sans pause et appropriation, cheminant à la vitesse de la lumière, et provoquant des flashes en l'homme, des idées indicibles qui, une fois ralenties par la matière du cerveau, semblent tout droit sorties de lui. Ce cerveau n'est en fait qu'un générateur de champ, tel le boson de Higgs, qui donne une masse aux particules, une consistance aux idées. Poétiquement, on pourrait décrire le phénomène comme l'incidence d'un rayon lumineux en un prisme, laquelle crée, à partir de ce rayon d'amour, les couleurs de tous les sentiments humains.

La caractéristique première de la vie biologique n'est pas son contenu, qu'on croit avoir investigué jusqu'au nano, au quantique, avant de n'y retrouver que ses propres projections spirituelles, mais son emballage, sans lequel la vie ne serait pas possible. Au paroxysme de l'explosion des civilisations, l'homme sera devenu concepteur et fabricant d'emballages, dont il se servira d'abord pour protéger ce qu'il mange, puis, par effet économique, pour mettre en valeur ce qu'il veut vendre, en magnifiant le contenu par une image de packaging qui en fait autre chose, à savoir du rêve. L'homme ensuite a emballé son semblable pour le commercialiser tel un produit de consommation.

Dès cet instant de funeste différenciation, il devient clair que l'humanité perdue se réduit à son sens quantitatif, un inventaire d'humains s'auto consommant, et, pour ce faire, qui distribuent la mort à tout-va.

Ceux qui en font commerce affectent un respect qui n'est finalement que celui de leur gagne-pain, vendant des projections sur les écrans de l'au-delà, qui fixent un rang social jamais mérité sur les édifices qui ne mènent nulle-part, que dans les prisons mémorielles d'admirateurs ayant obligatoirement fait fi de la véritable nature de l'objet de leur vénération, qui n'est rien de plus que pas grand chose. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, qu'importe l'affliction, pourvu qu'on ait les pleurs du plus grand nombre, ainsi sera la cotation de ceux qui partent sans savoir où ils vont, tout simplement parce qu'on a dit "où?", alors que la mort est un non lieu.

En justice humaine, un non-lieu est la conséquence de l'absence de preuves pour inculper celui que l'on a pourtant traité comme un coupable durant une instruction qui n'a visé qu'à permettre aux accusateurs d'avoir trouvé par leur bon travail et leurs investigations les plus pointues, celui dont on dit avoir respecté la présomption d'innocence, alors que les investigations mêmes sont autant d'offenses à la dignité et à l'intégrité de celui qui en est l'objet. Ainsi, le non-lieu est le sceau du mépris pour celui que l'on libère sans pour autant en édicter l'innocence, simplement en raison de critère financiers aptes à obérer l'employeur des juges, l'Etat, que l'on accepte de faire rémunérer des influents plutôt que des innocents.

La mort est un non-lieu, selon le principe quantique de non-localisation. et le simple fait de formuler "où" obture déjà toute possibilité de d'identification pertinente.


Voir de façon unidimensionnelle une échelle ou un escalier, qui ne sont que projections issues de l'impératif besoin de tout classifier, la vraie nature de l'homme étant celle d'un définisseur, d'un identificateur doté du pouvoir d'observation, de comparaison, d'intégration, de projection et d'attribution de noms et qualités de ce qu'il constate à son titre de porteur de flux, tout comme le radar qui émet des ondes lui permettant d'identifier les contours de sa projection en retour. L'homme, emprisonné par l'homme, n'est plus qu'un joueur de squash qui tape de sa balle les murs de la prison sur lesquels il a peint des paysages de liberté.


S'agissant de la mort, qu'il suffise de constater que quiconque articule le terme "au-delà" se révèle de fait être "en deçà". Ce genre de considération est très révélateur d'un individu qui ne voit ou sait de lui que son égo, constituant mortel de sa personne, en tant que membre interactif de celui qui joue contre ou avec l'autre et qui mourra de la disparition de son alter égo, n'ayant plus rien de ressemblant sur quoi faire rebondir ses ondes.


Certes, demeurera le spectacle de la nature qui reprendra son statut prépondérant, en l'absence des plans faits sur la comète pour dominer et faire profit de l'autre. Mais un sans l'autre se réduit à une problématique de survie, celle d'un organisme qui n'a de priorité que sa sustention, au prix d'une tension de tous les instants, sans échange ni retour sur sa propre disparition.


Mettez cet individu dans un milieu forestier, il s'en arrangera le jour, mais la nuit, ses sens demeureront en sur-éveil, pour ne pas dire en alerte, et il détectera alors le bruit d'une fourmi sur un tapis d'aiguilles. Il ressentira ce qui est au-delà de lui, car il sera réduit à ce qu'il croit être son intérieur, la source de ses émotions au sein desquelles la peur est omniprésente, bien qu'elle ne porte pas cette appellation.


Voici un premier homme, alors que des milliards l'ont précédé, un adn orphelin, un adam projectif qui cogite sur l'absence d'un vis-à-vis sans lequel sa vie n'est rien d'échangeable, et qui sent des puissances potentiellement hostiles et parfois domesticables. Rien en lui ne lui dicte de mettre fin au chaos, car la nature est ordonnée, bien qu'imprévisible, et qu'y bâtir un mur n'a pour effet que générer un lieu sans soleil. Le chaos, c'est l'autre, qui le génère par ses actes irréfléchis, et qu'il faut dominer pour ne pas s'en trouver victime.


Tous les petits bruits de la nuit deviennent des puissances potentielles, et la carte de l'observateur y décrit des créatures imaginaires, des forces et des actions autonomes, donc existantes en dehors de toute observation. Dans le monde quantique, on sait l'observateur acteur d'un phénomène de révélation. Voici comment naît un monde imaginaire présent dans tous les contes et récits fantastiques.

Selon la légende Hopi, rapportée par l’écrivain Frank Waters, au début des temps, Taiowa, le Créateur, a créé son neveu, Sótuknang pour construire des lieux de vie. À partir du néant, Sótuknang a créé neuf univers ou mondes : un pour Taiowa, un pour lui-même et sept autres pour une vie supplémentaire. Les trois premiers de ces mondes, Tokpela, Tokpa et Kuskurza, ont déjà été habités puis détruits à cause de la corruption et de la méchanceté de l’homme. Chaque fois qu’un des mondes est détruit, les fidèles Hopi sont emmenés sous terre et sauvés de la destruction, pour émerger plus tard et peupler le monde suivant. Selon les livres de Waters, écrits dans les années 1960, les Hopis pensent que l’humanité réside actuellement dans le quatrième monde, Túwaqachi. Comme les mondes précédents, Túwaqachi sera détruit à cause de la corruption de l’humanité.

Le neuvième et dernier signe de destruction est décrit par White Feather (via Waters) comme suit : « Vous entendrez parler d’une demeure dans les cieux, au-dessus de la terre, qui tombera avec un grand fracas. Elle apparaîtra comme une étoile bleue. Très peu de temps après, les cérémonies de mon peuple cesseront”. Cette idée de l’étoile bleue Kachina, marquant la fin de tous les rituels Hopi, se reflète dans le livre de Waters, Book of the Hopi, dans lequel il déclare : « La fin de tout cérémonial Hopi viendra lorsqu’un kachina enlèvera son masque, lors d’une danse sur la place, devant des enfants non-initiés. Cette absence de cérémonial Hopi coïncidera avec la destruction du quatrième monde. Waters a suggéré que la Troisième Guerre mondiale allait commencer et que les États-Unis seraient déchirés par la guerre, ne laissant intacts que les Hopis et leur patrie. La guerre de la fin du monde est décrite par Waters comme « un conflit spirituel en lien avec des questions matérielles ».

Selon la prophétie Hopi (telle que rapportée par Waters), peu de temps après que l’Étoile Bleue Kachina soit visible par tous et que le Jour de Purification soit réalisé, le Vrai Frère Blanc viendra sur terre à la recherche des Hopi « qui adhèrent fermement à leurs anciens enseignements ». On dit que si le Vrai Frère Blanc échoue dans sa mission et est incapable de trouver des hommes et des femmes non corrompus, la terre sera complètement détruite et personne ne sera épargné.  Cependant, si nous réussissons à apporter les symboles et à trouver ceux qui suivent encore le véritable mode de vie Hopi, le monde sera recréé et tous les fidèles seront sauvés de la destruction. 

Le cheval blême est le quatrième de l'apocalypse, comme le quatrième monde des Hopis, Túwaqachi, qui verra une demeure dans les cieux (un pays dans les idées) tomber sur terre avec un grand fracas (attribué arbitrairement dans un contexte de guerre terroriste). Cette demeure, c'est la Jérusalem céleste, la projection rêvée d'un peuple, d'un pays qui leur soit dévolu, dont le drapeau sera une étoile bleue, et qui dévoilera sa vraie nature devant le bal des nations, engendrant un conflit mondial.



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Le cheval blême vient d'apparaître sur la Seine, et l'étoile bleue, c'est simplement le drapeau d'Israël. Tout est là, pour le pire...

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Dernière mise à jour : 24 mai 2024



 
 
 
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Paysage avec lac

HOMO
CAPAX

le

futur présent

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