A propos d'évidence
L’évidence est un concept complexe qui a été largement débattu en philosophie.
L’évidence est généralement comprise comme l’apparaître de la vérité en tant que vérité et comme vérité. C’est quelque chose qui est manifestement vrai et qui n’a pas besoin d’être démontré. L’évidence est souvent associée à une intuition du vrai comme vrai, corrélée à une certitude.
Formation de l’évidence La formation de l’évidence peut être liée à la réflexion dans l’action, qui permet à un sujet de penser consciemment au fur et à mesure que se déroulent les événements, et de réagir en cas de situation imprévue. Elle peut également être liée à la réflexion sur l’action, au cours de laquelle le sujet analyse ce qui s’est passé et évalue les effets de son action.
Effets sur le conscient L’évidence peut avoir un impact significatif sur le conscient. Elle peut donner lieu à un sentiment de saturation de l’espace représentatif, où il n’y a plus de place pour la production, le questionnement ou la contestation du vrai lui-même. Cela peut conduire à un sentiment d’avoir affaire au vrai en personne et à un sentiment de son caractère apodictique. En outre, l’évidence peut être associée à un sentiment d’innocence portée à son comble, ainsi qu’à un sentiment de responsabilité.
Pour celui qui a quelque chose à vous vendre, l’évidence, c’est ce qui vous permet d’acquiescer sans savoir, à des énoncés qu’on ne prend plus la peine d’écouter. Elle donne l’illusion de savoir par avance ce que d’autres disent, alors que leur unique préoccupation consiste à vous faire dire oui un certain nombre de fois pour créer une dynamique d'acquiescement juste avant de porter l'estocade, en vous ayant placé dans une évidente habitude de dire oui. Ainsi, dans un monde commercial, l'évidence est un instrument de tromperie, manipulé par ceux qui connaissent leur objectif, contrairement à vous, qui êtes le prospect.
L'évidence du fait que le temps existe vous est acquise, puisque vous courrez pour ne pas le perdre. Si l’on vous dit que le temps n’existe
pas, vous regardez l’heure… sans actionner l'alarme qui vous dirait que le temps et le calcul du temps sont deux choses différentes, et que la seconde est un fait exclusivement humain, pareil pour l’espace inclus dans cette dynamique.
C’est ce que vous avez appris qui vous retranche de ce qui vous manque pour être.
Vos évidences sont l’emballage sur lequel rebondissent vos croyances. Vous n’existez que par le rebond car ce qui ne revient pas vous donne un vertige que seul saurait procurer le vide, si d’aventure le vide existait.
Si vous pensez qu’il y a un début et une fin, un avant et un après, une distance à l’objet que vous observez, la seule conclusion à prendre est que vous êtes en prison.
Vous croyez en un ici et maintenant qui serait la base d’une liberté. Les sens humains sont conçus en telle sorte que l’abstraction de l’objet, sa comparaison avec ses précédentes mémorisations, interdit toute notion d’instantanéité. Le présent que vous intégrez est déjà obsolète, vous croyez pourtant vivre l’ici et maintenant, alors que vous êtes décalé par le fait que votre intellect est d’une lenteur qui le laisse à tout jamais en deçà de l’esprit, qui est lumière. Le temps que vous imaginiez la vitesse de la lumière, même si vous savez la calculer, fait que vous ne sauriez la vivre sans vous retirer de ce qui est lent en vous, de ce qui meurt et que vous prenez pour la preuve que l’existence a un début et une fin.
Si vous abordez le rien, il vous est inaccessible, car pour le conceptualiser, vous en avez fait quelque chose en mémoire.
Vous comprendrez peut-être que même lorsque vous prétendez créer quelque chose, il n’en n’est rien, car le rien en vous est déjà quelque chose, alors que créer se pratique à partir de rien.
Conclusion: Le cercle des mots qui n'en finissent pas de s'expliquer les uns les autres est une prison, et cette prison s'est trouvée greffée en vous par les savoirs dont on vous a remplis.
La conclusion ultime est que l'être humain peut par ces constats connaître la réponse à sa question première, qui suis-je? Sans tomber dans l'évidence de votre égo. En fait, c'est déjà lui qui vous fait biaiser la question de l'identité, car la vraie question est: que sommes-nous?
Des êtres biologiques inclus dans les dynamiques de l'univers ne peuvent être que des parasites ou des entités de cartographie et de mémorisation détachées tel des sondes par qui veut identifier le milieu qu'il découvre.
Si l'on prête des paramètres d'auto-contrôle à un univers en permanente mutation, le biologique y remplit son rôle. Reste à identifier le paramètre auquel le vivant contribue et y trouve son indispensabilité en tant qu'élément transformé et suscité à un moment donné pour une fonction bien précise, car aucune dynamique n'existe sans produire les conditions de son propre accomplissement conditions auto-engendrées par sa nature avant transformation.
On découvre incidemment qu'une sonde qui ne rendrait pas compte de ses observations n'aurait aucun sens, car pour un soi-même qui est appelé à disparaître, sa mémoire n'aurait de sens que pour lui, c'est à dire personne. Savoir que l'individu n'est personne en tant que tel, mais qu'il devient signifiant en soi, le soi étant l'ensemble partageant sa nature, nous indique que la première évidence mortifère de l'individu est l'égo, alors que l'ensemble, le soi, connaît une indispensable pérennisation.
Lorsqu'il s'agit d'abstraire au niveau le plus ténu, au sein des dynamiques quantiques, on comprendra aisément que l'intellect, le mental, la raison, l'intelligence, la conscience, toutes facultés qui sont des sous-produits ralentis de l'esprit universel, l'esprit humain étant quant à lui le dénominateur commun de tous les miracles que l'humain se targue d'accomplir, en prenant soin de ne pas porter la comparaison au-delà de la vitesse de la lumière.
L'homme, nous le constatons, est le géniteur d'évidences qui sont autant de mensonges, de prisons et par dessus tout d'illusion. Pour percevoir les infinis qui se rejoignent, il faut s'abstraire à leur point de rencontre, là où aucune vie biologique n'est possible, ce qui fait dire à l'égo que lui seul existe vraiment et que l'identité de l'être humain s'y résume, l'évidence de la mort étant là pour appuyer ce raisonnement débile, instrumentalisée pour maintenir l'espèce dans sa prison et procurer aux vendeurs les évidences qui permettent de vendre une vie dénuée d'éternité, alors qu'elle nous crève les yeux dès lors que nous acceptons le fait que rien dans la dynamique à laquelle nous participons, n'a de début ni de fin, ces termes étant purement humains, égotiques, égocentrés, évidences manipulées par ceux qui veulent nous vendre la vie éternelle, après nous avoir fait acquiescer plusieurs fois à l'évidence trompeuse de la mort. alors que nous venons de l'éternité qui est notre origine et notre destination, pour autant que nous sachions quelle manifestation se génère pour dire qui est ce nous éternel qui s'est oublié ainsi qu'il en est de toute évidence.
Tout ce qui suivra se fondera sur ce déplacement d'observateur incontournable pour accéder à sa nature universelle et éternelle. Comme pour chaque mise en oeuvre de dispositions et d'objectifs personnels, pour accéder à son statut ultime, il faut déjà être là où l'on va, même si cela n'a pas de lieu ni de temps. La pensée doit être exempte de réflexion, d'intelligence, de calcul, de mentalisation, d'observation, de déduction, d'estimation.
Deux conditions permettent l'exercice, la première est de savoir l'esprit universel, la seconde étant de ne pas y assimiler l'esprit humain qui, pour brillant qu'il soit, à vue d'homme, n'est qu'un piéton en regard d'un photon, un piéton incapable de percevoir ce qui va si vite, sans commune mesure avec ce qui semble rester sur place.
Ce qui pousse l'humain à gommer sa lenteur, c'est l'invention d'une lenteur encore plus lente, qui correspondra à l'immobilisme, évidente illusion qui l'a mené à croire qu'un statut stoppé pouvait être possible dans ce qui n'est que mouvement multidimensionnel permanent et éternel.
Il aura cru être le centre de l'univers, d'une terre plate autour de quoi tout tourne, et même lorsqu'il découvre que toutes ces évidences étaient fausses, il continue de raisonner archaïquement. A défaut d'être le centre de l'univers, plutôt que constater son mouvement, il constate que son émancipation ne devra être être partagée de tous, car il perdrait son statut de vendeur de vie éternelle, si d'aventure chacun se savait éternel.